Amarone: accords qui chantent

Accords gourmands avec l'Amarone della Valpolicella
Coup de coeur de Greg

Par Greg

Amateur de bon vins et curiositées.

Vin de velours et d’épices, l’Amarone della Valpolicella Classico a du coffre et une vraie tendresse. Sa question de toujours : avec quoi le marier pour le faire chanter sans le bousculer ? Voici des pistes simples et gourmandes, testées à table, loin du blabla inutile.

Comprendre l’Amarone en deux gorgées

Né dans les collines de Valpolicella, l’Amarone est un rouge fait de raisins séchés sur claies. Résultat : des arômes très concentrés – cerise noire confite, figue, cacao, café, épices douces – et une texture ample, chaleureuse. C’est un vin sec, mais sa maturité de fruit peut donner une impression de douceur. La finale, légèrement amère (amaro), est sa signature. Pensez puissance, profondeur, et longueur.

Les accords qui font mouche

Avec cette intensité, ciblez des plats qui ont du fond, du jus, et une touche de gras. L’Amarone adore la lenteur de la cuisine mijotée.

  • Viandes braisées : joue de boeuf, daube, brasato, agneau de sept heures. La sauce s’enrobe du fruit noir, et le vin se pose, serein.
  • Gibier à poil (chevreuil, sanglier) en ragoût ou rôti. Les notes d’épices et de sous-bois se répondent naturellement.
  • Polenta crémeuse aux cèpes, ou lasagne maison à la viande. Le gras et l’umami calment l’alcool et tendent la finale.
  • Fromages affinés : parmesan, vieux comté, pecorino, gorgonzola piquant. Le sel et la texture appellent la profondeur du vin.
  • Canard laqué ou magret aux figues : l’accord sucré-salé fait vibrer le noyau cerise-cacao de l’Amarone.

En bref, choisissez des plats qui ont de la mâche et de la personnalité : le vin n’aime pas les petites voix.

Végé, c’est possible (et délicieux)

On pense souvent Amarone = viande. Faux. Les légumes d’automne et les textures crémeuses lui vont comme un gant.

  • Ravioli de potimarron au beurre de sauge : douceur, noisette, herbes… accord cocon assuré.
  • Risotto aux cèpes ou aux truffes : champignons et umami se marient au côté cacao-café du vin.
  • Betteraves rôties, noix et bleu : terre, sucre naturel, sel du fromage… équilibre net.
  • Gnocchi au gorgonzola et poivre : riche, mais la structure de l’Amarone tient la barre.

L’idée : du goût, de la profondeur, et un gras maîtrisé. Le vin fait le reste.

Service, chocolat et pièges à éviter

Servez l’Amarone à 16-18°C, dans un grand verre, après une heure de carafe. L’oxygène ouvre les arômes et assouplit la bouche. Et pour finir le repas, tentez un carré de chocolat noir (70% maxi), un fondant peu sucré ou une tarte cacao-noix. Trop sucré, le dessert écrase le vin.

A éviter : plats très pimentés (l’alcool amplifierait le feu), sauces tomate acides non mijotées, salades vinaigrées, desserts sirupeux. L’Amarone aime la profondeur, pas la confrontation.

En conclusion, pensez « cuisine lente, textures généreuses, umami à la pelle ». Si vous hésitez, visez une braise, un risotto de saison ou un beau fromage affiné : l’accord se fera presque tout seul. Et gardez un fond de bouteille pour la conversation – c’est souvent là que l’Amarone montre son plus beau visage.

Questions fréquentes sur l’Amarone della Valpolicella et ses accords

Qu’est-ce que l’Amarone della Valpolicella ?
Un rouge sec né de raisins séchés (appassimento), à la concentration de fruits noirs, cacao, café et épices douces, avec une finale légèrement amère (amaro) qui signe sa personnalité.
A quelle température et comment le servir ?
Servez à 16-18 °C, dans un grand verre, après 1 h de carafe pour ouvrir les arômes et assouplir la bouche. Sur millésime ancien et fragile, carafe plus courte ou service épaulé.
Quels plats s’accordent le mieux avec l’Amarone ?
Viandes braisées (joue de boeuf, brasato), gibier à poil, polenta crémeuse, lasagne à la viande, canard aux figues. Le gras, le jus et l’umami répondent à sa puissance.
Et côté végétarien, que choisir ?
Ravioli de potimarron au beurre de sauge, risotto aux cèpes ou truffes, betteraves rôties avec noix et bleu, gnocchi au gorgonzola et poivre. Texture, profondeur et umami sont les clés.
Peut-on l’associer au chocolat ?
Oui, avec un chocolat noir peu sucré (70 % max), fondant sobre ou tarte cacao-noix. Évitez les desserts très sucrés qui écrasent le vin.
Quels accords faut-il éviter ?
Plats très pimentés (l’alcool amplifierait le feu), sauces tomate acides non mijotées, salades vinaigrées et desserts sirupeux. L’Amarone préfère la profondeur à la confrontation.